Toujours plongée dans sa rancœur, le visage durcit par cette émotion, elle le laissa s'avancer sans chercher à parler. Non, aucunes paroles, aucuns mots, que le poids de son regard sur ce prétendu ami.
Le forcer à parler en agissant ainsi. Ce qu’il fit d’ailleurs, en introduisant la situation, alors c'était ça...
De l'amour...
A ce mot, pourtant si beau, elle ne peut que détourner le regard. Est-ce vraiment l'heure de plaisanter ?
Peut-être fuit-elle la réalité en même temps que le regard de cet hybride. Pourtant…
Le plus effrayé de ces deux êtres par cet aveu, se pourrait-il que se soit-elle?
Impossible… Inconcevable… Inimaginable… Tremblante, appréhensive face à de simples mots, elle ?
Non, le seul à trembler ici, à peser ses mots se nommait Gabriel…
Elle voulut refermer la porte, l'empêcher de fuir, le confronter à son erreur, à elle tout simplement.
Pourtant ce fut lui qui s'en chargea, se mettant seul au pied du mur.
Leurs regards se rencontrèrent mais elle ne flancha pas, quitte à l’intimider davantage. Oui, peut-être pouvait-elle l’impressionner, peut-être s’inquiétait-il de sa réponse, de sa réaction.
Prenez ça pour un acte de sadisme ou de simple folie, mais le voir à son tour mal à l’aise, devenait soudainement une priorité pour la jeune femme… voire même une nécessité…
Cali et Malhorne le pardonnaient. Ainsi il avait réussi l’improbable, se racheter par rapport à eux, par rapport à cet acte irraisonné. Serait-ce de même vis à vis d’elle ?
Voilà sans doute l ‘interrogation du jour « Une démone peut-elle pardonner l’impardonnable ? », dit ainsi c’est plus qu’improbable… Mais cette démone reste impulsive, guidée par ses sentiments ou plutôt ses émotions, rien n’est acquis d’avance… Pas même son amour…
Alors la voilà, adossée à une porte en chêne, silencieuse, attentive à tous mots, à toutes intonations de voix. Réalisant petit à petit, les erreurs qu’elle a commises avec lui. Pourtant elle n’en souffle rien pour l’instant.
Elle se doit de l’écouter, de comprendre aussi, mais elle n’ira pas jusqu’à compatir, non…
Seules les inspirations rapprochées de Gabriel troublaient l’écoute de cette déclaration toujours plus assurée, toujours plus véhémente… Depuis quand ruminait-il tous ses mots, préparait-il tout ça ?
A en juger par la passion de son discours, depuis trop longtemps vraisemblablement.
Elle aurait voulu arrêter ce flot de paroles et se contenter du minimum mais il semblait devenu intarissable. Son regard fuyait de nouveau celui de Gabriel, comprendrait-il qu’elle en avait entendu assez ? Qu’en affronter plus ne changerait rien, mis à part peut-être son humeur… Mais il poursuivit au plus grand dam d’Ace, ces mots, tous ses sentiments refoulés déversés subitement ne cessait de la troubler. De troubler son regard, la lueur de ses yeux vacillant à chaque coup qu’il lui assénait par ses paroles.
Non, tout ceci ne devait pas arriver… Il n’aurait pas du succomber, elle n’aurait pas du jouer avec lui… Non, pourquoi devait-elle toujours tester sa séduction alors qu’elle avait conquis le seul cœur qui répondait à ses propres sentiments. Pour la puissance, une confiance en soi ?
La réponse la frappa alors, plus saisissante que prévue…
Depuis quand devrait-elle regretter ses actes, les souffrances, les tortures qu’elle pourrait infliger ?
Depuis quand… oui, depuis quand s’humanisait-elle ainsi ?
« - Imbécile… »
Ce murmure rompit alors le silence qu’avait laissé les derniers mots de Gabriel. Ils étaient idiots d’avoir cru qu’elle pourrait échapper à sa nature. Elle était une démone, lui n’était qu’un hybride, ses sentiments pouvaient s’expliquer mais ceux d’Ace non. Tout ceci n’est qu’une façade, qu’aime t-elle vraiment chez les hommes ?
Rien, si ce n’est leur puissance… Mais lui, ne l’est pas. Mais lui ne se prénomme pas Malhorne…
Malhorne… Pourtant elle ne doutait pas de l’amour éprouvé pour lui. Le seul à avoir touché son cœur quitte à le rendre sans doute plus vulnérable aux émotions. Gabriel, lui venait de briser cette douce illusion, remblayer les combles laissés par un amour qu’elle n’aurait pas dû connaître. Certes elle aimerait toujours Malhorne mais elle n’aimerait personne d’autre.
Fini le temps de la douce Ace, l’agneau rendait enfin sa place au loup, les crocs n’attendant plus qu’à être sortis…
« - Et dis-moi… Qu’attends-tu de moi, maintenant ? Faut-il que je te blesse davantage, que je me taise, que je te toise, que je t’ignore… »
Ses yeux fixèrent alors avec intensité le regard de Gabriel. Le visage toujours dur de la démone qui restait tourné vers ce qu’elle considérait comme un ami.
« - Attendais-tu simplement quelque chose avant de venir ici, finalement…
Les larmes qui naissent sur tes joues sont-elles là pour m’émouvoir ? Car crois-moi si, à un quelconque moment, tu as su me toucher, tu ne feras désormais plus mouche… »
Elle s’écarta de la porte et lui laissa enfin la possibilité de partir…
Le forcer à parler en agissant ainsi. Ce qu’il fit d’ailleurs, en introduisant la situation, alors c'était ça...
De l'amour...
A ce mot, pourtant si beau, elle ne peut que détourner le regard. Est-ce vraiment l'heure de plaisanter ?
Peut-être fuit-elle la réalité en même temps que le regard de cet hybride. Pourtant…
Le plus effrayé de ces deux êtres par cet aveu, se pourrait-il que se soit-elle?
Impossible… Inconcevable… Inimaginable… Tremblante, appréhensive face à de simples mots, elle ?
Non, le seul à trembler ici, à peser ses mots se nommait Gabriel…
Elle voulut refermer la porte, l'empêcher de fuir, le confronter à son erreur, à elle tout simplement.
Pourtant ce fut lui qui s'en chargea, se mettant seul au pied du mur.
Leurs regards se rencontrèrent mais elle ne flancha pas, quitte à l’intimider davantage. Oui, peut-être pouvait-elle l’impressionner, peut-être s’inquiétait-il de sa réponse, de sa réaction.
Prenez ça pour un acte de sadisme ou de simple folie, mais le voir à son tour mal à l’aise, devenait soudainement une priorité pour la jeune femme… voire même une nécessité…
Cali et Malhorne le pardonnaient. Ainsi il avait réussi l’improbable, se racheter par rapport à eux, par rapport à cet acte irraisonné. Serait-ce de même vis à vis d’elle ?
Voilà sans doute l ‘interrogation du jour « Une démone peut-elle pardonner l’impardonnable ? », dit ainsi c’est plus qu’improbable… Mais cette démone reste impulsive, guidée par ses sentiments ou plutôt ses émotions, rien n’est acquis d’avance… Pas même son amour…
Alors la voilà, adossée à une porte en chêne, silencieuse, attentive à tous mots, à toutes intonations de voix. Réalisant petit à petit, les erreurs qu’elle a commises avec lui. Pourtant elle n’en souffle rien pour l’instant.
Elle se doit de l’écouter, de comprendre aussi, mais elle n’ira pas jusqu’à compatir, non…
Seules les inspirations rapprochées de Gabriel troublaient l’écoute de cette déclaration toujours plus assurée, toujours plus véhémente… Depuis quand ruminait-il tous ses mots, préparait-il tout ça ?
A en juger par la passion de son discours, depuis trop longtemps vraisemblablement.
Elle aurait voulu arrêter ce flot de paroles et se contenter du minimum mais il semblait devenu intarissable. Son regard fuyait de nouveau celui de Gabriel, comprendrait-il qu’elle en avait entendu assez ? Qu’en affronter plus ne changerait rien, mis à part peut-être son humeur… Mais il poursuivit au plus grand dam d’Ace, ces mots, tous ses sentiments refoulés déversés subitement ne cessait de la troubler. De troubler son regard, la lueur de ses yeux vacillant à chaque coup qu’il lui assénait par ses paroles.
Non, tout ceci ne devait pas arriver… Il n’aurait pas du succomber, elle n’aurait pas du jouer avec lui… Non, pourquoi devait-elle toujours tester sa séduction alors qu’elle avait conquis le seul cœur qui répondait à ses propres sentiments. Pour la puissance, une confiance en soi ?
La réponse la frappa alors, plus saisissante que prévue…
Depuis quand devrait-elle regretter ses actes, les souffrances, les tortures qu’elle pourrait infliger ?
Depuis quand… oui, depuis quand s’humanisait-elle ainsi ?
« - Imbécile… »
Ce murmure rompit alors le silence qu’avait laissé les derniers mots de Gabriel. Ils étaient idiots d’avoir cru qu’elle pourrait échapper à sa nature. Elle était une démone, lui n’était qu’un hybride, ses sentiments pouvaient s’expliquer mais ceux d’Ace non. Tout ceci n’est qu’une façade, qu’aime t-elle vraiment chez les hommes ?
Rien, si ce n’est leur puissance… Mais lui, ne l’est pas. Mais lui ne se prénomme pas Malhorne…
Malhorne… Pourtant elle ne doutait pas de l’amour éprouvé pour lui. Le seul à avoir touché son cœur quitte à le rendre sans doute plus vulnérable aux émotions. Gabriel, lui venait de briser cette douce illusion, remblayer les combles laissés par un amour qu’elle n’aurait pas dû connaître. Certes elle aimerait toujours Malhorne mais elle n’aimerait personne d’autre.
Fini le temps de la douce Ace, l’agneau rendait enfin sa place au loup, les crocs n’attendant plus qu’à être sortis…
« - Et dis-moi… Qu’attends-tu de moi, maintenant ? Faut-il que je te blesse davantage, que je me taise, que je te toise, que je t’ignore… »
Ses yeux fixèrent alors avec intensité le regard de Gabriel. Le visage toujours dur de la démone qui restait tourné vers ce qu’elle considérait comme un ami.
« - Attendais-tu simplement quelque chose avant de venir ici, finalement…
Les larmes qui naissent sur tes joues sont-elles là pour m’émouvoir ? Car crois-moi si, à un quelconque moment, tu as su me toucher, tu ne feras désormais plus mouche… »
Elle s’écarta de la porte et lui laissa enfin la possibilité de partir…