[Vient de Ca ne s'oublie pas.]
L’eau chaude et sovonneuse de la douche glissait sur la peau de Dorian Heimdall qui savourait cet instant paisible et relaxant. Cela devait faire bien un bon mois qu’il n’avait plus prit de douche, ni de bain, se lavant de ruisseaux et d’eau de pluie. Il en avait presque oublié la sensation de se sentir bien dans sa peau, de sentir son corps libéré de toute cette crasse. Alors qu’il laissait voyager les jets chauds sur son visage, et que ses mains parcouraient son corps pour le savonner de toute part, des pas se firent entendre dans le couloir, puis vint la voix de la sorcière derrière la porte, lui demandant si tout allait bien.
Précipitamment, Dorian se rinça, sortit de la douche, empoigna une serviette éponge avec laquelle il s’essuya, et puis, il s’habilla de vêtements propres pour homme que Phoebe lui avait donné une vingtaine de minutes plutôt. Enfin entré dans des sous-vêtements, dans un jeans, dans un t-shirt et dans un léger pull gris, le jeune sorcier quitta la salle de bain, suivant le bruit de pas qui montait les escaliers, vers le grenier.
En chaussette, les bras chargés de ses anciens vêtements sales, Dorian suivit les bruits pour arriver enfin devant la porte du grenier. Là-bas, il y trouva Phoebe penchée sur le Livre des Ombres, le pendentif Heimdall dans la main.
Durant leur trajet de l'université au manoir, Dorian n’avait cessé de parler, bavard comme une pie, lui racontant exactement ce qu’était ce pendentif et son pouvoir. Phoebe Halliwell devait certainement s’assurer qu’il disait vrai, que celui-ci lui garantissait une véritable immunité face au pouvoir du Temps. Dorian lui avait même confié le secret de ses pouvoirs.
Maintenant la sorcière savait qu’il ne figeait pas la matière comme sa sœur Piper, mais le Temps lui-même, ce Temps, cette entité vivante qui n’avait que faire des bons et des méchants, qui n’avait que faire également de la puissance de l’être ralentit. Et, Dorian dans la confidence, avait même été jusqu’à lui confier que la seule faiblesse de son pouvoir était que personne ne pouvait mourir lors d’un arrêt du cours d’eau, que son pouvoir n’était que préventif.
« Merci pour les vêtements. » Dit-il en s’approchant d’une table et en y déposant ses vieilles guenilles. « Et aussi pour l’eau chaude et le savon, et pour le trajet et ta patience. Enfin, merci pour tout quoi. » Il passa une main dans ses cheveux encore humides en s’approchant d’elle, regardant son pendentif qu’elle tenait dans la main. « C’est le Triskel Heimdall… de la lignée Heimdall… Si j’étais toi, je le garderai toujours sur moi afin que les arrêts de l’espace temps que je provoque ne t’atteignent pas. » Son regard bleu persan glissa sur le grimoire, s’émerveillant aussitôt, envoyant en Dorian des picotements dans tous son être. « C’est votre Livre des Ombres ? Il est impressionnant. Je ne l’imaginais pas comme cela. »
Doucement, un sourire agréable aux lèvres, il toucha du bout des doigts, la couverture. Aucune once de méchanceté, de fourberie, rien. Juste le plaisir de toucher cet ouvrage dont on parlait tant à travers le monde magique. Il n’arrivait pas trop encore à réaliser qu’il touchait le Saint Graal, la plus puissante relique qui existait. « J'ai vu pas mal d'objets magiques en deux ans, mais celui-ci... c'est... c’est quasi mystique… »
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