" Ma chère Ariel, voilà dix neuf ans de çà, tu entrais dans nos vie de la manière la plus imprévue qu’il soit. Nous ne t’attendions pas, non pas que nous ne te désirions pas mais la vie m’avait enlevé le droit de donner le jour à un enfant. Tu dois te demander pourquoi je te dis çà alors que tu es au courant de tous aujourd’hui. La vérité, ma douce Ariel, c’est que comme tu le sais maintenant je ne suis pas ta véritable mère tout comme ton père n’est pas ton vrai père. Tu es venu à nous un soir d’été, tu n’avais que quelques semaines, on t’avait emmailloté dans de précieux linges et placée dans un petit landau d’osier, tu dormais encore quand on t’a apportée. Quand je t’ai vu, j’ai aussitôt su d’où tu venais, je savais à qui je devais ce merveilleux présent, tes grands yeux marron semblaient pareils aux siens, à ceux de ta véritable mère. Si je la connais si bien c’est qu’elle et moi avons passées une grande partie de notre enfance ensemble,mes parents l’ont recueillis quand elle avait à peine cinq ans, elle est dés lors devenue ma petite sœur, celle que j’aimais et choyais. Le temps passait sans que rien ne change jusqu’à sa disparition. Pendant prés de sept années nous n’avons plus eu de ses nouvelles puis tu es apparu comme une réponse à nos angoisses. Je ne pourrais jamais lui être suffisamment reconnaissante de t’avoir confiée à moi, de m’avoir donné la chance d’élever une enfant si merveilleuse. Je ne sais les raisons qui l’ont obligées à te laisser auprès de moi, je ne sais pas même si elle est encore parmi nous à ce jour, tout ce qui me reste d’elle c’est le prénom qu’elle portait quand elle vivait près de nous : Katerina .Je sais fort bien que ce n’est pas sous ce nom qu’elle fut inscrite dans son école privée car elle ne voulait pas se marier avec une personne de son rang mais vivre sa vie cependant, je suis dans l’incapacité de te donner ce renseignement car elle n’en a jamais fais mention .Les informations que je t’apportes son bien maigres ,j’en conviens ,il te sera difficile ,si tu le souhaites ,de retrouver la trace de celle qui fut ta mère mais sache que ton père et moi serons toujours là à tes côté pour t’apporter l’aide dont tu as besoin quelques soit les décisions que tu pendras .Je me doute du trouble qui doit t’accaparer en cet instant où tu prends note de cette lettre ,si tout semble changer pour toi soit assurée cependant de l’amour de ceux qui t’ont gardé en leur sein durant ces dix neuf années.
Bien à toi,"
Adena Van Dalmasca.
P.S. : tu trouveras ci-joint l’unique photo qu’il me reste de Katerina. Nous étions encore bien jeunes à l’époque mais tu constateras par toi-même à quel point tu lui ressembles. »
Ariel extirpa aussitôt une vieille photo glacée. Elle vit se présentée à elle l’image deux jeunes filles, la première devait avoir une quinzaine d’années, elle tenait par la main la seconde qui semblait avoir à peine atteint sa septième année. Ariel savait déjà qui était chacune de ces petites filles, elle retourna tout de même la photo pour y lire ce qui était inscrit :
« Adena et Katerina, Rosaria Août 19.. »
Tandis qu’elle rangeait la photo elle sentit quelqu’un s’approcher d’elle…