Phoebe Halliwell et Dorian Heimdall viennent de <= Manoir <= Confidences.
(Ne sachant pas où poster ce topic étant donné qu’il n’y a pas de lieu (Bar/pub/resto/boite) à par les lieux de la série, je poste ici. Merci de rediriger le topic si vous jugez qu’il n’est pas à la bonne place. )
Dans un pub irlandais de San Francisco...
La musique traditionnelle Irlandaise résonnait fortement tout autour de Phoebe Halliwell et tout autour de Dorian Heimdall qui étaient accoudés tout deux au bord d’une longue table en bois où une vingtaine de personnes buvaient et chantaient de bon cœur. Toute l’agitation autour des deux sorciers faisait chaud à voire, elle les emmenait loin de San Francisco, en Irlande profonde où l’âme du pays natal du jeune Heimdall était bien présente ici. Les deux compagnons étaient arrivés par hasard il y a deux heures environs, après leur petite escapade dans le parc où Phoebe lui avait payée gracieusement deux délicieux hot-dogs dégoulinant de sauce.
Danses, chants, bières irlandaises et mets délicieux se succédaient en l’honneur du patron de l’établissement qui fêtait cette nuit-ci ces soixante-dix ans. Bien que cette soirée fût semi-privée, Phoebe et Dorian furent prestement invités à rester dans le pub et à célébrer avec eux, dans une convivialité toute enivrante et presque magique l’évènement. Ainsi était donc les Irlandais ; chaleureux et accueillant.
Dans le brouhaha des harpes, des violons et des accordéons, Dorian avait même emmené Phoebe sur la piste de danse bondée. Cette nuit, aucun souci ne devait tourmenter l’esprit de la belle sorcière, Dorian en avait décidé ainsi. C’était pourquoi depuis qu’ils avaient quitté le manoir, le jeune Fils du Temps n’avait plus parlé des soucis de la belle, passant au silence Piper, Prudence et Paige. Il se devait, c’était son devoir, sa quête, son Graal, rendre au moins pour cette nuit le moral à cette femme qu’il trouvait des plus charmantes et à qui, il fallait l’avouer, il faisait de temps à autre du charme et du rentre dedans.
Riant sans cesses, laissant trainer derrière lui de multiple âneries que l’alcool aidait à prononcer, le jeune homme se plaisait, orgueilleux où tout simplement mâle, à croire qu’il réussissait à rendre Phoebe heureuse. Il se plaisait à penser que ce soir, la jeune femme dont il avait gouté les lèvres et dont le souvenir encore tourmentait ses pensées, avait laissée derrière elle, suite à un bon coup de balet, au manoir, les ombres qui ternissaient sa vie pour simplement s’amuser cette nuit.
L’air chaud et enfumé des feux allumés dans les trois cheminées du pub à l’ambiance traditionnelle des vieilles auberges d’antant, faisait suer la plupart des personnes, et Dorian n’échappait pas à la règle. Il avait dû enlever son pull pour rester en simple t-shirt. Sa peau semblait reluire sous les rayons jaunâtres des feux qui voyageaient sur son visage. Mais loin de s’en plaindre, car s’il suait, Phoebe aussi, cela lui donnait l’occasion de s'extasier devant la peau brillante de la sorcière, d’admirer les ombres de lumières accrues par la sueur qui voyageaient entre les seins de Phoebe, qu’il ne se gênait pas de mater ouvertement.
Une femme de petite taille avec les hanches bien prononcées, entrée dans un ensemble vert irlandais, se pencha vers les deux compagnons d’une nuit, souriant aimablement à Phoebe avant de se tourner vers Dorian devant qui elle déposa les deux chopes de bière qu’ils avaient commandées plutôt au bar. « Alors mes tourtereaux ? Ne me dites pas que vous êtes déjà fatigués de faire la fête. Allez, les enfants ! Debout ! Allez danser. »
« La demoiselle à mal aux pieds. » Lâcha le jeune sorcier d’un ton d’humour en s’emparant de sa chopine, et en y engloutissant aussitôt une longue rasade rafraichissante. « Et elle n’est pas une très bonne danseuse. »
« Ah… parce que tu crois que tu l’es, mon mignon aux deux pieds gauches ? » S’élança la femme d’une voix puissante, claquant de sa main l’épaule de Phoebe qui fut bousculée sous le coup. « Ta charmante fiancée se dandine peut-être d’une façon peu conventionnelle pour ce genre de danse, mais elle, elle n’est pas Irlandaise et a donc toute notre indulgence, par contre toi, c’est une autre paire de manche… »
Un balancement de chaise en arrière, les mains nouées derrière le crâne, suivit d'un rot guturale. « Gnagnagna… je ne vois pas de quoi vous voulez parler gentille aubergiste. » Fit-il la mine insolente en regardant en l’air les mezzanines aux charpentes de vieux bois où là-haut également, voyageait une foule incomptable.
« Les hommes et leur égo. » Soupira la petite femme rousse. « Je te souhaite bien du courage avec lui ma belle, avec l’âge ça empire. » La serveuse disparue dans la foule, emportant avec elle au passage les plusieurs chopines vides qu’elle avait ramassée devant eux.
Redevenant sérieux soudainement, Dorian se pencha vers la Halliwell qu’il dévorait de ses yeux azurs. « Il ne faut pas l’écouter, je danse très bien pour un irlandais. Très très bien même… elle est folle de moi, ça ce voit. Les femmes et la jalousie… prête à rabaisser les hommes qu’elles aiment pour les faire passer pour des buses devant les déesses dans ton genre belle Halliwell... après je la comprends, je suis tellement so sex. » Un demi sourire alors qu’il était toujours limite affalé sur la table de bois. « A part cette désagréable rencontre avec cette vile gorgone, tu passes une bonne soirée ? »
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